Quand les agriculteurs des Bouches-du-Rhône se mobilisent contre un accord avec le Mercosur

Les agriculteurs des Bouches-du-Rhône ont démarré la journée avec une série de manifestations remarquées.

Une matinée de manifestations intenses #

À Tarascon, dès 6h30, une trentaine d’entre eux ont utilisé des engins agricoles pour déverser des déchets devant le centre des impôts, signalant leur mécontentement face à un projet d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.

Le site a été symboliquement rebaptisé en affichant un drapeau brésilien sur la plaque du centre, proclamant l’établissement « ambassade du Brésil », une manière pour les manifestants de critiquer directement l’impact des politiques internationales sur leur quotidien.

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Des actions symboliques et des messages forts #

Romain Blanchard, le président de la FDSEA des Bouches-du-Rhône, a expliqué que ces actions visent à exprimer leur désaccord avant le G20 au Brésil. Il souligne l’incohérence de l’accord qui permettrait l’entrée en France de produits actuellement interdits, résumant leur frustration par une phrase choc : « Ils veulent nous envoyer leurs déchets, on leur envoie les nôtres! »

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À Châteaurenard, les protestations ont pris une tournure encore plus concrète avec le murage de l’accès au centre des impôts, suivi par un déversement de lisier, marquant ainsi leur opposition ferme et déterminée.

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Une mobilisation qui s’inscrit dans la durée #

Laurent Israëlian, secrétaire général de la FNSEA des Bouches-du-Rhône, a rappelé que leur mobilisation n’est pas nouvelle. « Depuis nos mobilisations de l’hiver dernier, on n’a pas été entendus », a-t-il déploré. Cette nouvelle série de manifestations signale une intensification de leurs efforts pour faire réagir le gouvernement.

« On commence gentiment. On va faire monter la pression tranquillement, un peu aux quatre coins du département. Et si vraiment on n’est pas entendu, ça ira un peu plus fort dans les jours et semaines à venir »

, a-t-il averti, indiquant une stratégie de montée graduelle de la pression.

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Des revendications plus larges et une crise annoncée #

Les manifestations ne se limitent pas à une opposition à l’accord avec le Mercosur. Les agriculteurs déplorent également la bureaucratie lourde et les faibles revenus du secteur, malgré les aides d’urgence et les annonces gouvernementales. Une mobilisation nationale est annoncée pour la semaine suivante, coïncidant avec le G20 à Rio de Janeiro.

Cette mobilisation semble être un cri d’alarme pour attirer l’attention sur les difficultés persistantes du secteur agricole, et pourrait préluder à une crise plus profonde si des solutions ne sont pas trouvées rapidement.

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Points clés de la mobilisation :

  • Opposition à l’accord de libre-échange avec le Mercosur
  • Manifestations symboliques devant les centres des impôts
  • Des actions prévues pour escalader si nécessaire
  • Mobilisation nationale en synchronisation avec le G20

Cette série d’actions démontre une fois de plus la détermination des agriculteurs à défendre leurs droits et leur avenir, dans un contexte global toujours plus complexe et interconnecté.

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